Les bouquins que vous lisez... et les autres.

L'adaptation m'avait fait assez chier pour La guerre des mondes^^

Pour ma part j'avance toujours dans mes Stephen King (22 de lus aha)
Je vais pas tout détaillé mais en gros :

Christine
Arnie, adolescent, achète une voiture à un militaire à la retraite et un peu facho sur les bords. Seulement voilà : la voiture appelée Christine est en sale état. Le jeune homme décide alors de la retaper. S'ensuit plusieurs morts mystérieuses ressemblant à des accidents...
Un livre qui se lit vite. On sent les "débuts" de Stephen King même si celui ci est son 7ème bouquin. Rien de tellement génial, mais SK nous prouve ici qu'on peut faire d'une histoire simple, une histoire captivante


Le talisman
Jack a perdu son père, et vis désormais avec sa mère, atteinte du cancer. Lorsqu'il rencontre un vieux noir qui lui annonce qu'il existe un Territoire au delà de ce monde et qu'il doit y mener une quête afin de trouver un talisman capable de guérir sa mère, sa vie va prendre une nouvelle tournure.
Ici, SK s'essaye à l'heroic fantasy. Le roman est écris en collaboration avec un certain Peter Straub.
J'ai mis du temps à le lire (bon 2 semaines mais quand même!), car les auteurs de perdent souvent en longues descriptions inutiles et fastidieuses. Par contre, la suite, Territoires, m'attends et je suis assez impatient de le découvrir, car il y introduit une grande quantité d’éléments en rapport avec la tour sombre!

Justement La tour Sombre (Tome 1 à 7)
Roland Deschain, dernier pistolero dans le(s) monde(s) poursuit un homme en noir, première étape qui le mènera à son but ultime : arriver à la tour sombre. Les raisons, les tenants et les aboutissants sont dévoilés au fur et à mesure des tomes.
SK nous livre ici, sa saga. Un peu son Seigneur des anneaux à lui.
Bref, il y en aurait des choses à raconter sur cette saga mais je vais faire court.
SK arrive habilement à mélanger heroic fantasy, western, monde moderne, aventures, romantisme, action, thriller, mystère....autant de styles divers et variés qui rendent cette saga assez improbable et rondement bien menée.
Le premier tome est sortit en 1982 pour achever le dernier en 2004. Et le plus marquant dans tout cela, c'est les connexions innombrables de toutes ces oeuvres avec La tour sombre. On référence plus de 26 récits de Stephen king en connexion avec La tour sombre.
Bref, tout un programme!
Et le mieux, c'est que la fin, j'y avais pensé aha
Bref, si vous avez 2mois et demi à perdre...

Et puis je m'arrêterai là pour l'instant, j'ai la flemme ^^
En prévision : Territoires, Cujo, Charlie et Dreamcatcher

Tin moi Christine au contraire je l'ai trouvé géniale, l'histoire est malheureusement connu vu les adaptations et les références dans plein de films et de séries, ce qui gâche souvent les ouvres plus vielles.

J'ai pas dit qu'il était nul, mais qu'on sentait les débuts de SK. Mais justement : un truc aussi simplement écris et aussi accrocheur c'est assez réussis.
Bon après pour moi c'est loin d'être le meilleur, mais pour comprendre ça faut avoir lu la tour sombre

Territoires de Stephen King & Peter Straub

Jack Sawyer, le jeune héros de Talisman, a 35 ans et vis dans la ville reculée de French Landing. Il a réussi à élucidé une paire d'enquêtes impossibles et a pris une retraite fort avancée. Il n'a plus aucun souvenir de ses aventures dans las Territoires il y à 20 ans. Pourtant, lorsqu'un tueur inspiré d'Albert Fish en fait baver le lieutenant Gilberston, Jack va reprendre du service malgré lui.

Bon alors on a ici une suite de Talisman, la première collaboration entre ces deux auteurs. Une évolution nette se fait vite sentir : finies les description interminables et longues. Un plus!
Encore une fois, SK s'essaye à un style différent : l'enquête policière. Celle-ci est plutôt bien menée mais lui n'oublie pas de marquer ce roman de cette empreinte fantastique et en y rajoutant également plusieurs détails malsain/bizarre.
Différent de Talisman donc, et agréable à parourir

Bon je vais pas tarder à relancer la machine.
J'ai finit une dizaine de bouquin depuis mon dernier post, faudrait que je mette ça à jour.

Cujo, de Stephen King

Cujo, le Saint-Bernard d'un garagiste, se fait mordre par une chauve-souris et est très vite contaminé par la rage. Personne ne se doute du fléau qui a atteint l'animal. Et lorsque la famille du garagiste en question part, la bête guette les malheureux s'aventurant dans son territoire. Mais quand il s'agit d'une jeune femme et de son petit garçon, le destin prend alors une tournure affreuse.

J'appréhendais énormément ce bouquin car le film était chiant : la mère et son gosse coincés dans une voiture durant 1h...merci bien....
Mais vu que je suis fondu de SK et que je compte tout lire, j'ai décidé d'attaquer la bouquin.
Et c'est sans surprise que l'on découvre que le bouquin est meilleur que l'adaptation. Là où le film, d'après mes vagues souvenirs, tourne assez en rond, le livre lui, traite des personnages en profondeur et l'auteur nous narre les problèmes des couples, cocufiages, amertumes, lassitudes du couple....

En y rajoutant cette dose de réalisme (le couple typique de travailleurs américains mariés à une femme au foyer, mariages virant au vinaigre avec le temps...), SK nous plonge dans un désespoir doublé d'une fatalité rondement bien menée. L'ambiance y gagne alors et devient suffocante et claustrophobique.

On se rend compte que parfois, on ne sait pas par où chercher pour découvrir la vérité et on se sent alors démunit à un point que l'on ne peut imaginer.

En bref, un roman bien mené, qui se lit facilement (350 pages), et qui permet de découvrir une bonne histoire d'angoisse. Pas non plus le meilleur de SK, mais déjà une très bonne histoire donc.

C'est souvent le cas avec SK, c'est très "psychologique", et forcement faire passer des émotions et des ressentiments au cinéma c'est pas évident du tout.
Je trouve que SK, c'est un peu comme Lovecraft, c'est beaucoup de choses qu'on peut pas montrer, donc en faire un film c'est ultra casse gueule.

Ouais voilà. Même si des fois il part ultra loin dans son délire avec ses descriptions aha

Sinon y'a très peu de bonnes adaptations : Les évadés et la ligne verte surement
Après y'a la part des ténèbres qui a donné un bon film, mais on est encore loin du livre avec tous ses détails.
Bon sinon, je vais attaquer bazaar je pense ^^

Oui l'adaptation au grand écran c'est toujours très délicat. Rien que le fait que ça soit deux domaines très différents rend la chose pas facile du tout.
En fait je me rends compte que les rares adaptations que je trouve réussies sont celles qui au final, essaye de s'extraire du roman.
Par exemple Germinal qui à l'écran, prend le parti de ne presque pas exploiter le côté naturaliste du roman. En se concentrant uniquement sur la lutte contre le patronat. Du coup ça donne un regard intéressant.
Et encore plus bluffant : Las Vegas Parano. A la lecture du bouquin j'ai vraiment eu l'impression de regarder un autre Las Vegas Parano. Et je comprend pas trop les gens qui affirment "qu'on revoie les scènes du film défiler". Alors oui on se rejoue forcément le film en le lisant, c'est presque mécanique, mais on se rend vite compte que ça colle pas, que le film n'est pas une adaptation, mais plutôt une inspiration du bouquin.

Les nouveaux chiens de garde - Serge Halimi

Halimi reprend le terme « chiens de garde » à Paul Nizan, écrivain communiste pour parler de ce qu'il appelle la collusion entre les médias et le pouvoir politique et économique. Dans ce livre, véritable pamphlet, Halimi dénonce les relations étroites que peuvent avoir les journalistes avec certains personnages politiques. Pour cela il construit son réquisitoire de façon très précise et minutieuse : il tente d'être exhaustif et de balayer toute la scène médiatique française et n'hésite pas à citer des noms. Ce livre ne nous apprend rien sur l'état actuel des médias français qui s'acoquinent des politiques. En revanche il dresse un portrait très précis qui permet de mesurer cette relation. J'avoue que je ne me doutais pas de l'importance des faits qu'il relate (tous avérés et appuyés de nombreuses sources). Cela permet également de comprendre quelle instances peuvent réellement influencer les médias.
A noter qu'un film portant le même nom que le livre est sorti en ce début d'année.


Dans la dèche à Paris et à Londres – George Orwell

1984 m'avait tellement captivé que je m'étais promis d'explorer un peu plus l’œuvre d'Orwell. Celle ci semble être son premier roman, écrit en 1933 soit 15 ans avant le célèbre 1984. Ce livre, largement autobiographique, se passe à la fin des années 20 entre Paris et Londres. L'auteur est alors bien loin du succès qu'il connaitra plus tard. Il ère dans ces deux villes à la recherche d'un emploi. Il se verra alors confronté à un monde de petits boulots, de misère constante et de débrouille. On y découvre des hommes qui se situeraient plutôt du côté du lumpen prolétariat que de la classe ouvrière, salariée. Un monde polarisé ou règne une hiérarchie forte, une injustice toujours présente et une résignation qui sourdre. En plus de dépeindre cette misère ambiante avec un naturalisme forçant le respect, Orwell nous offre un véritable panorama de ce qu'est une grande ville européenne à la veille des années 30 : un monstre énorme qui anonymise les gens, les sépare, les dresse les uns contre les autres. Ce Paris là n'a rien à voir avec la ville lumière dont on entend si souvent parler à cette époque.
Un roman très fort et surtout très humain qui préfigure la carrière d'Orwell, très engagée.


Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines – Charles Bukowski

Oui, encore un Bukowski ! Mais cette fois-ci pas de nouvelles, pas de romans … mais de la poésie. J'ai souvent eu envie de lire autre chose que la prose de Buk. Et bien c'est raté. Puisque ici les vers sont rares et que même lorsqu'il se mue en poète, l'homme écrit en prose. Décidément … Plus concrètement, cette poésie là m'a quelque peu déçue. Je m'attendais à y trouver plus de rythme, plus de force. J'ai eu la vague impression de relire une nouvelle segmentée et foutraque. Mais je pense que cette déception vient pour beaucoup de la version française qui casse complètement la force et les rimes de la poésie. Pour avoir lu (et surtout entendu ! ses lectures de poésies sont vraiment captivantes : DINOSAURIA, WE est vraiment scotchant ) quelques vers en anglais d'un autre recueil du monsieur, c'était beaucoup plus vivant.
Je ne vais donc pas trop m'attarder là dessus et j'essayerais plutôt d'en relire en version originale.


Le festin nu – William Burroughs

Considéré comme un écrit majeur de mouvement beat, Le festin nu est un roman mettant en scène un certain Lee, double schizophrénique de l'auteur. Ce Lee en transit à Tanger est persuadé d'être investi d'une mission de la plus haute importance. Il est aussi convaincu d'être observé, que l'on conspire contre lui.
Burroughs nous entraîne dans une descente aux enfers des drogues, de toutes les drogues. Si l'on se demande qui est cet étrange personnage au début du livre on se rend vite compte qu'il s'agit de Burroughs lui même. Alors drogué jusqu'au plus profond de lui il développe une paranoïa extrême et nous perd dans les méandres de Tanger... à moins que ce ne soit juste les couloirs de son cerveau.
Ce livre n'est vraiment pas à conseiller à tout le monde. Si vous croyez pouvoir le lire sereinement parce que vous avez englouti Sur la route, qui n'est pas des plus accessibles pour qui n'a jamais lu de littérature beat, détrompez vous. Ce roman transpire la folie encore plus que la came. Burroughs ne sait pas où il nous emmène et ne le saura jamais. On passe du coq à l'âne. D'une seringue rouillée à une scène de masochisme scatophile … L'écriture est vraiment très rythmée, à tel point qu'il est dur de lire un chapitre d'une seule traite. En me renseignant un peu sur le bouquin, j'ai appris que Burroughs avait été assisté de Kerouac et Ginsberg pour « composer » son œuvre. Ils ont en fait utilisé la technique du cut qui consiste à découper différentes parties d'un écrit pour les recomposer. Je vous laisse imaginer la folie furieuse que l'on obtient à la fin …